Le Valais

sous la responsabilité de Philippe T.

Recettes valaisanes Retour à la carte

Le Valais est une grande vallée, où coule le Rhône qui prend sa source dans un des derniers grands glaciers des Alpes, et qui se jette dans le Lac Leman, pour les Valaisans et les Vaudois, le Lac de Genève pour les autres. Il est situé au cœur des Alpes, bordé au sud par l'Italie, au nord par le canton de Berne, à l'ouest par le canton de Vaud et par la Savoie. Un des sommets les plus connus est le mont Cervin, ou Matterhorn, en allemand, car le Valais est un canton où l'on parle français dans la partie ouest et allemand dans l'est.

C'est une vallée longue, large et très fertile. On y cultive de la vigne, mais aussi nombre d'arbres fruitiers: pêchers, abricotiers, fraises, etc. et de cultures maraîchères.
Il peut y geler au printemps, et jusque dans les années soixante, on y réchauffait la vallée avec des milliers de petits braseros disséminés dans les vergers et les vignobles. De voir tous ces milliers de points rougeoyants était un spectacle ! Aujourd'hui, ils ont des arrosoirs qui vaporisent les cultures pour les protéger des gels.

La capitale du Valais est Sion, bâtie sur deux collines, Valère et Tourbillon, et dont l'église possède le plus ancien orgue mécanique d'Europe. La ville la plus à l'est est Brigue, à l'entrée du tunnel du Simplon, qui mène à Domodossola en Italie, par où passe le fameux "Orient Express" entre Paris et Istanbul. À l'ouest, il y a la ville de St-Maurice, d'où part le col du St-Bernard, au sommet duquel il y a un monastère, fondé par St-Bernard d'où proviennent les gros chiens célèbres pour leurs sauvetages de personnes emprisonnées sous une avalanche, avec leur petit tonnelet de rhum autour du cou. Et les éléphants d'Hannibal y ont passé.
C'est une grande vallée et, de chaque côté, on y trouve d'autres vallées plus petites qui conduisent dans les montagnes.

Sur les routes de montagnes, avec tout plein de virages en lacets, les autobus croisent une voiture toujours du côté montagne, car s'il y en a un qui tombe dans le précipice, il est préférable que cela soit celui qui transporte le moins de personnes, donc l'auto. Ces autobus ont un klaxon qui sonne les trois premières notes de l'ouverture de l'opéra "Guillaume Tell".
Il y a plusieurs églises très anciennes, car c'est un passage presque obligé entre l'Europe de nord et celle du sud.

Et, pour celles et ceux qui aiment la montagne, il existe la haute route, qui part de Chamonix et qui vous mène jusqu'en Autriche, sans passer par les routes. En été, on la fait avec de bonnes chaussures de marche et en hiver avec des skis et des peaux de phoque ; on y est hébergé dans des refuges alpins. Et tout club alpin devrait être en mesure de vous fournir toute l'information nécessaire. Nul n'est obligé de faire toute la route, on peut en faire par petits bouts, et les paysages y sont superbes.
C'est aussi un pays montagnard très fier et très indépendant, où il y avait une forêt connue pour ses bandits qui détroussaient les voyageurs, où, au XIXe siècle, un faux-monnayeur faisait des pièces d'or qui avaient plus d'or que les pièces officielles. C.F. Ramuz, l'écrivain vaudois, en a fait un roman.

La recette la plus connue du Valais est la raclette, faite avec le fromage de Bagnes, fait du lait des vaches de la race Hérens, petites vaches brunes. À l'origine, recette des bergers qui gardaient les vaches aux pâturages de montagne. On allumait un bon feu entre trois ou quatre rochers, et, lorsque que ce feu n'était plus qu'une masse de braises rougeoyantes, on y faisait cuire des pommes de terre. Puis on coupait une meule de Bagnes en deux, on l'approchait du feu sur une palette et lorsque le fromage commençait à fondre, on le raclait à l'aide d'un racloir de bois sur l'assiette de l'un des convives où était déposée une pomme de terre. D'où le nom. Et puis on remettait le fromage au feu, et on raclait pour le second. Dans sa version originale, ce n'est pas une recette pour gens pressés. Et on l'accompagne de petits oignons et de cornichons marinés dans le vinaigre.

Et pour accompagner, il y avait souvent un aigle tournoyant très haut dans un ciel très bleu, ou une marmotte, ou un chamois galopant sur les crêtes des rochers. Aux siècles passés, il y avait des loups et des lynx.
Dans ces montagnes, on y fait peut-être encore un pain de seigle, qui doit tenir un record de conservation : on ne faisait le pain que deux fois l'an! Le couper n'était pas facile et il fallait le tremper pour le manger !

Le vin le plus commun est le fendant, un vin blanc sec, fait avec le cépage chasselas, qui était - est encore ? - très utilisé pour les vins blancs, dont le "Lavaux" au pays de Vaud, et qui ne serait ailleurs plus utilisé que comme raisin de table.
Depuis des ères, on y fait un vin de glace, dans un des vignobles parmi les plus hauts du monde. Mais, étant fort petit, la production ne se trouve à peu près nulle part ailleurs que sur place, mais si vous suivez cette vallée, essayez de le trouver et d'y goûter. Il existe aussi un vin rouge, le Dôle, fait de Pinot noir. On trouve ces vins à la Société des alcools du Québec, mais ils sont assez chers et j'ignore ce qu'il en est de la distribution dans d'autres pays. Parmi les alcools, on y fait une eau-de-vie de poire Williams fort réputée.

Mieux connaître le Valais ?

Il y a plusieurs recettes typiques,
la soupe valaisane,

la tarte saviésane,
la cholère
la raclette,
les truites en papillote,

la côte de bœuf sur ardoises,
la potée du cardinal Schiner,
le "tsarfion",
le "sii".